Caden Trümper Miller.

- Tu veux bien être mon ami?
- Non, t'es trop laid.

La plupart du temps que je demandais de l'affection ou bien que quelqu'un m'apprécie et me donne de l'attention, c'était sans cesse la même raison que l'on me donnait pour décliner ma demande. Je ne sais guère ce que j'avais de si "laid" en moi pour que personne dans cette immense école ne voulait de moi. Certes, les enfants de la quatrième année commençaient déjà à être insolent mais quand même, je ne méritais pas du tout ce qui se passait. Certes, je n'avais pas connu les gens depuis la maternelle, ma mère me fesant la petite école autrefois à la maison. Mais maintenant. il faut croire que tout avait changé. Mes parents ne s'aimaient plus autant, je n'avais pas besoin d'amie pour être heureux, puisque j'avais ma mère, se trouver des amis ou plutôt, se trouver des vrais amis n'étaient plus rendu aussi simple que dans le passé. Et malheureusement, je n'avais rien pu faire pour aider qui que ce soit. De plus, à la maison, ça n'allait plus du tout. Les disputes entres mes parents devenaient de plus en plus fréquente et chaque fois un peu plus puissante. Je n'ai jamais su vraiment quelle était la raison de leurs nombreuses chicane car à toutes les fois que j'osais exposer au grand jours, surtout devant ma mère, celle-ci me répondait que ce n'était que passager et que bientôt, ça changerait. Pourtant, ça n'a jamais changé. Même que quelques mois avant qu'elle parte, de violents coups commençait à se faire voir. En effet, tout les soirs, lorsqu'ils me croyaient endormis dans ma chambre, j'entendais les hurlement et les pleures silencieux de ma mère. L'enfance, c'est la partit de la vie dans laquelle tu dois t'amuser et profiter de ta jeunesse. Moi, je l'ai passé à pleurer et à m'inquiéter de la santé de ma mère. Dans l'enfance, tu oublis tout. Moi, je n'ai absolument rien oublier..

Adolescence: Ça, c'est probablement la partie la plus atroce que j'ai eu à surmonter dans ma vie. Jours après jours, j'avais à encaisser les nombreuses insultes que les jeunes de ma classe. Tous, sans aucune exception devaient pratiquement prendre un ticket pour pouvoir m'insulter de leurs plaisanteries cruelles et affreuses. Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi est-ce que c'était à moi qu'on disait tout ça. Je ne sais pas pourquoi on disait que j'étais différent, juste parce que j'osais mettre des vêtements qui ne plaisait pas à tout le monde. Je ne sais pas pourquoi les gens me traitait d'homosexuel juste parce que personne me voyait en couple avec une fille du collège. Ce n'est guère de ma faute si toutes les demoiselle qui remplissait la plupart des recoins de l'établissement était terriblement immature et égoïste. Certes, la plupart étaient belle mais une seule d'entre elles les dépassaient largement. Elle. Elle qui dès son arrivée,. a sut faire sa place. Elle qui dès son arrivée, s'est faites respectés malgré son look plus que marginal. Elle qui dès son arrivée, a sut immédiatement comprendre le cris de détresse que je lançais à tout le monde. En effet, par une journée chaude et humide de fin de juin,. elle était venu me voir pendant que moi, étant à l'extérieur de l'établissement, je mangeais mon sandwich, craignant que si je mangeais à l'intérieur, je me ferais une fois de plus rire de moi. Bref, elle vint à ma rencontre et d'une voix d'ange magnifiquement douce, elle me parla.

- Je sais très bien que c'est pas facile se faire insulter jours après jour.. J'te comprend.

Elle me regarda avec son majestueux regard et je compris qu'à partir de se moment, ce serait la femme de ma vie. En effet, à savoir pourquoi, dès qu'elle avait osée venir me voir et me parler, sans toute fois m'insulter, j'avais sut qu'elle, elle serait une amie que jamais au grand jamais je ne pourrais oublier. Et puis bien vite, une grande amitié se créa entre elle et moi. Le midi, elle mangeait avec moi. Le soir, j'allais chez elle, craignant de lui montrer ma famille. Et puis pendant les vacances, nous étions toujours ensemble. Elle me supportait lorsqu'à maintes reprises, les garçons m'insultaient. Elle réglait le compte aux demoiselle qui osaient s'approcher trop près de moi. Bref, elle était ma meilleure amie. Puis, vint le soir ou prenant mon courage à deux mains, je lui avais démontrer l'amour que je ressentais avec elle. Ce baiser, si tendre et vrai, avait suffis pour qu'elle comprenne ou je voulais en venir. Elle serait ma meilleure amie, la mère de mes enfants et ma femme, pour le meilleur et pour le pire.
Maintenant: Elle est partie. Elle n'est plus de ce monde. Elle m'a quittée. La femme de ma vie m'a abandonné. Lennie est morte.
14 février 2008.

- Tu arrives quand mon amour ?
- Je serai là-bas à 18h30.
- D'accord. Au revoir mon amour, je t'aime.
-Je t'aime aussi Caden.

La chandelle qui se trouvait au centre de notre table est maintenant brûlée en entier. La forme habituellement en forme de cœur n'est plus qu'un simple rond de cire liquide. Que ce passe-t-il? Pourquoi est-ce qu'elle n'arrive pas? Elle m'avait pourtant promis qu'elle arriverait vers 18h30. Il est maintenant 21h45. Lennie n'est toujours pas là. Ma Lennie n'est toujours par arrivée. En plus, ce soir, c'était le grand jour. Elle et moi étions fin prêt pour avoir notre première relation sexuelle. Certes, j'ai souvent eu, dans le passé, envi de son corps et elle aussi mais à savoir pourquoi, une fois que nous étions dans la chambre, les désirs ainsi que les pulsions disparaissaient comme par magie. Il faut simplement croire qu'avant, nous n'étions pas prêt. Mais aujourd'hui, je l'étais. Pour la journée de la St-Valentin, j'avais absolument tout faits pour qu'en l'honneur de cette fête des amoureux, Lennie soit heureuse. Elle m'avait promis qu'après ;e repas, elle serait fin prête. Mais elle n'est pas venue. Je souffla sur la toutes petites flamme et referma le boîtier bleuté de la bague que j'étais censé lui donner. Je savais beaucoup trop que ce n'étais pas normal que Lennie ne vienne pas. À l'intérieur de moi, je savais qu'il était arrivée quelques choses à Lennie, ma Lennie. Certes, j'avais appelés souvent et chez elle et j'avais laissé à maintes reprises des messages vocales. Pourtant, je n'osais pas appelé chez ses parents, craignant le pire. Puis finalement, n'en pouvant tout simplement plus, j'appelai chez les parents de Lennie et ce fut une amie de la famille Parker qui répondit.

- Bonjour madame . C'est moi, Caden.
- Oh seigneur! Caden, c'est toi ! Tu n'es pas mort!
- Bien sur que non madame. Dites-moi, est-ce que Lennie est là?
- Caden.. Il est malheureusement arrivée quelques choses à Lennie.

Je sentais mon air diminuer. Je sentais qu'il était arrivée quelques choses à la femme de ma vie. Mais quoi? J'avalai la bile brûlante qui remplissait ma gorge et me mit enfin à respirer. J'ai peur, j'ai terriblement peur.

- Quoi ?! Qu'est-ce qui se passe. ?
- Elle..

Je ne pouvais absolument rien entendre tellement les pleures recouvrait sa voix. Je ne comprenais pas et je ne voulais pas comprendre.

- QU'EST-CE QUI SE PASSE ?!
- Lennie est..... Morte.

Le téléphone tombe de mes mains moites. Je ne peut plus respirer. J'ai le souffle coupé. C'est impossible. Non,. ça ne se peut tout simplement pas. Elle n'est pas morte. Elle ne peut pas mourir. Je l'aime beaucoup^trop pour ça. Non, c'est impossible. Sur le sol, le téléphone reflète la voix de la dame mais je ne perçois qu'un puissant bourdonnement. Ça ne se peut pas. Je vois un point noir. Plus le temps avance, plus il grossit. Bien vite, je sombre dans un sommeil lourd et combattant. Peut-être que j'irai rejoindre Lennie, ma femme.

**

Cher Bon Dieu,

La femme qui lit ceci est belle, forte et a beaucoup de classe.
Je l'aime beaucoup.
Aide-là à vivre mieux sa vie.
S'il te plaît, fait en sorte qu'elle puisse exceller dans tous les aspects de sa vie.
Aide-là à briller dans les endroits sombres et à aimer là où il est impossible d'aimer.
Protège-là toujours, soulève-là dans les moments où elle a le plus besoin de toi, laisse lui savoir qu'elle sera toujours en sécurité en marchant avec toi à ses côtés.

J'ai 19 ans et ça fait maintenant un an jour pour jour que Lennie est morte. Je ne sais pas comment j'ai fait pour passer au travers, quoi que je n'ai toujours pas faites mon deuil. Chaque soir, dans mon lit, j'embrasse sa photo et je la vois, dans les rêves. Malheureusement, je ne peut pas la touché mais au moins, je la vois de mes propres yeux. À présent, il ne me reste plus que les mots, les souvenirs et les rêves..



■ 'CAUSE I'M LIKE THAT ;
Depuis qu'elle est morte, je ne suis plus le même. En faites, je suis redevenus la personne que j'étais avant de la rencontrer. Ennuyant et antisocial. Mais le seul bon côté, c'est que je sais à présent me défendre et lorsque quelqu'un ose me traiter de mauviette ou pire encore, d'homosexuel, l'homme en question méritera sur-le-champs un magnifique coup de poing dans la figure. Je me me laisse plus faire et désormais, plus personne n'arrive à me parler. Je ne sais pas pourquoi mais depuis qu'elle est partit, toutes les fois que je vois une demoiselle qui a le malheur d'avoir les cheveux blonds et les yeux bleus, je pense immédiatement à Lennie et le cœur se fend en mille petits morceaux. Et chaque fois, c'est comme si la douleur était encore plus puissantes et plus douloureuses. Je ne peut pas l'oublier et jamais au grand jamais je ne pourrais tourner la page. Elle étais ma vie et elle m'avait fait changer. De plus, je ne ris plus du tout. Je ne souris plus et je ne parle encore moins aux gens. Certes, professionnellement, j'arrive très bien à communiquer avec les gens mais depuis sa mort, côté amitié, c'est mort. Chaque fois qu'une demoiselle vient me parler lorsque je vais me soûler la gueule au bar de la ville, elle se fait toujours retourner de bord, car je lui prouve très bien que je ne veut rien savoir. Depuis que ma Lennie est au paradis, je me fous complètement de ne pas avoir d'amis. Je me fous complètement de ne pas avoir de meilleure. Lorsque j'ai un cafard ou une énorme boule qui reste pris dans ma gorge, je me contente de l'avaler et écrit, écrit et écrit encore. C'est pour moi une façon de me confier, en quelques sortes, sur papier. Bref, plus jamais je ne serai le même.